Par l’acronyme TTFB on entend Time To First Byte, soit le « temps de chargement du premier octet ». Cet indicateur traduit la durée en millisecondes qui sépare l’émission d’une requête par le navigateur web et la réception de la réponse, soit la réception du premier octet de donnée. Il s’agit donc du temps de chargement du premier octet du site demandé.
Définition du TTFB
Le TTFB exprime en millisecondes le temps de réponse d’un serveur à la suite d’une requête. Concrètement, il mesure le temps nécessaire pour qu’un site internet requêté débute son affichage.
Outre la vélocité du serveur, le TTFB dépend de différents facteurs :
- La distance qui sépare l’utilisateur du serveur
- L’environnement de l’utilisateur : le type d’appareil utilisé, sa puissance, sa vétusté…
- Le type de connexion et la qualité du réseau : fibre optique, ADSL, 3G, 4G…
- Le FAI
- Le moment : l’engorgement du réseau et les pics de trafic
- La qualité du code
- L’accès aux bases de données
Ce qui signifie que le TTFB se compose de :
- Le temps de traitement de la requête par le serveur
- Le délai de transmission de la réponse via le réseau
- Le délai induit par le dispositif d’affichage de la page web : smartphone, tablette, PC, navigateur web…
Pour mesurer le TTFB, on lance généralement un test de ping afin de calculer le temps nécessaire au signal pour faire l’aller-retour entre le client et le serveur. Pour qu’il soit significatif, il faut prendre en compte les différentes variables évoquées plus haut : distance d’éloignement du serveur, qualité de la connexion, moment… Par ailleurs, de nombreux outils sont disponibles en ligne pour mesurer le TTFB d’un site, avec plus ou moins de précision.
De l’importance du TTFB et de la vitesse de chargement d’une page web
La vitesse de chargement d’un site est une valeur importante pour analyser la performance d’un site web. Elle est entre autres conditionnée par le TTFB, soit le temps qui s’écoule entre la fin de la demande émise par l’internaute et le début de l’affichage de la page sur l’écran de son terminal.
Plus ce délai est long, plus l’internaute s’impatiente. De la fluidité de la réponse serveur dépend en effet le confort de navigation de l’utilisateur et donc, sa propension à passer à la conversion. En effet, à mesure que le TTFB augmente, le taux de conversion diminue. Le TTFB est par conséquent à prendre en compte pour appréhender l’expérience utilisateur. L’optimiser revient à améliorer cette expérience et à limiter le taux de rebond.
Ce qui a également un impact sur le référencement naturel d’un site web. Google et les autres moteurs de recherche ont en effet tendance à récompenser les sites rapides à charger. Non seulement parce que cette vélocité participe favorablement à l’expérience utilisateur, mais aussi parce que la rapidité d’exécution des requêtes facilite l’indexation et le crawl des pages.
Comment optimiser le TTFB ?
Dans ses préconisations, Google estime qu’un « bon » TTFB est inférieur à 200 à 400 ms. Ce résultat est parfois difficile à atteindre, d’autant plus que de multiples variables l’influencent.
Dans l’absolu, pour réduire le temps d’affichage du premier octet, il est recommandé de :
- Compresser les contenus
- Minifier les fichiers
- Alléger le poids des images
- Limiter les redirections pour réduire les requêtes http
- Utiliser un CDN (Content Delivery Network) : il s’agit d’un réseau de serveurs, lesquels se partagent la charge du site web. Chacun d’eux dispose d’une copie et le client accède à la version stockée sur le serveur le plus proche géographiquement
- Utiliser un serveur de cache
- Changer de solution d’hébergement ou/et améliorer l’infrastructure serveur
- Changer ou/et optimiser le CMS (logiciel de gestion de contenu)