Depuis quelques temps, les personnes connectées se mettent à parler à leur smartphone pour envoyer des SMS, à s’adresser à une enceinte pour lancer leur musique favorite; Google met au point une intelligence artificielle capable d’appeler votre coiffeur à votre place pour prendre rendez-vous… Les machines et technologies à assistance vocale se multiplient dans les foyers à tel point que d’appeler sa fille Alexa ou Alice va bientôt devenir un problème ! Il n’y a aucun doute, la recherche vocale s’installe progressivement dans notre quotidien et dans nos vies.
Mais qu’est-ce que la recherche vocale ?
La recherche vocale est l’expression orale d’une requête sur internet, qui fonctionne grâce à la reconnaissance automatique de la voix.
D’après Adobe, ce sont déjà 48 % des américains qui utilisent leur voix pour effectuer des recherches sur le web. Il est même prévu qu’en 2020 (oui, c’est bien l’année prochaine), 30 % des recherches sur Internet se fassent sans écran, par exemple à l’aide d’une enceinte connectée (source : Conversationnel).
Tous ces chiffres et tous ces signes annoncent que la recherche vocale est la nouvelle évolution technologique qui s’empare d’Internet. Or, qui dit recherche vocale dit besoin d’optimiser son site web pour répondre au mieux aux requêtes énoncées vocalement. Le SEO vocal, autrement dit l’optimisation du référencement naturel lié aux recherches vocales, va donc devenir incontournable. C’est pourquoi, il est d’ores et déjà important d’optimiser son site pour la recherche par la voix.
Voici quelques conseils made in Zooka pour anticiper l’essor du SEO vocal.
- Pourquoi faut-il préparer son site à la recherche vocale ?
- Comment préparer son site au SEO vocal ?
- Comment mesurer la réussite de son référencement vocal ?
I) Pourquoi faut-il préparer son site à la recherche vocale ?
Pour ne pas se faire doubler par ses concurrents !
La réponse semble évidente mais de nombreux facteurs technologiques et sociologiques annoncent une révolution dans la manière de chercher l’information.
Les facteurs précurseurs de la recherche vocale
Depuis la sortie des premiers smartphones, les entreprises de haute technologie n’ont cessé de développer des services d’assistance vocale toujours plus perfectionnés : Apple avec Siri, Amazon avec Alexa, Google avec Google Home, Microsoft avec Cortana, Samsung avec Bixby ou encore Yandex avec Alice. Ces technologies de pointe, se retrouvent aujourd’hui dans de nombreux appareils et logiciels du quotidien tels que les services de messageries, les applications mobiles, la domotique ou encore les enceintes connectées.
Le deuxième phénomène précurseur du passage de la recherche écrite (tapée) à la recherche vocale, est sans aucun doute l’évolution socio-démographique. Depuis une dizaine d’années, de nouveaux termes sociaux et marketing sont apparus pour définir les comportements liés à cette transformation digitale : les générations X, Y et Z ou millenials.
Ces générations, toujours plus connectées, deviennent dépendantes de la technologie qui leur « facilite tant la vie » et leur apporte une solution instantanée et sans effort. C’est dans cette quête d’instantanéité et d’amélioration de la vie quotidienne que la recherche vocale prend tout son sens.
Purna Virji (Microsoft) précise qu’en moyenne, nous sommes capables de taper une petite quarantaine de mots par minute, contre 150 mots énoncés à l’oral.
Un gain de temps incontestable ! Les adolescents l’ont bien compris, c’est pourquoi aujourd’hui, la majeure partie d’entre eux n’écrit même plus ses SMS à la main mais avec un assistant vocal. Selon une récente étude d’Adobe, 94% des utilisateurs considèrent que le vocal leur fait gagner du temps.
Toutes ces nouvelles technologies connectées IOT (Internet Of Things) inonderont bientôt le marché mondial avec les enceintes, smartwatch, frigos, miroirs, voitures… Elles étaient 15 milliards en 2015 et seront 75 milliards en 2025 selon Statista.
Statistiques d’utilisation et de comportement
Voici quelques statistiques pour illustrer nos propos :
- Il y a eu 33 millions de recherches vocales enregistrées en 2017 dans le monde
- 40% des internautes utilisent la recherche vocale quotidiennement
- On compte plus d’1,7 millions d’utilisateurs d’enceinte à commande vocale en France
- 65% des personnes ayant un assistant vocal ne pourraient plus s’en passer
- Google Home est le plus souvent cité dans les études concernant les assistants vocaux avec 36% de notoriété spontanée
- 44% des recherches vocales sont effectuées via un smartphone en France
- D’ici 2020, la moitié des recherches seront vocales
Sources : Mediametrie, Adobe
Mobile first, un autre facteur précurseur du SEO vocal
Quand on sait que quasiment la moitié des recherches vocales sont effectuées via un smartphone, on peut raisonnablement suggérer que l’algorithme de Google, Mobile First Index, déployé en 2018, va dans le sens de la recherche vocale.
L’algorithme Mobile First Index a pour but de favoriser le positionnement des sites web adaptatifs à toutes les plateformes mobiles (tablettes, smartphones…) dans les résultats des moteurs de recherche; pénalisant ainsi les sites non mobile-friendly.
Et comment parler du Mobile First Index sans mentionner le référencement local ? 85% des recherches locales sont effectuées via un smartphone. On comprend vite que Google dessine peu à peu sa stratégie d’acquisition mobile et vocale.
SEO vocal VS SEO textuel (classique)
Le SEO vocal est-il vraiment différent du SEO textuel ?
Pour répondre à cette question, nous vous proposons une mise en situation :
Vous souhaitez demander à votre collègue de travail quel temps il fera mardi à Paris. Il est impensable de lui dire “météo mardi Paris”, comme on le ferait sur un ordinateur. Vous poserez tout simplement la question « Sais-tu quel temps fera-t-il mardi à Paris ? ». Voilà toute la différence entre les requêtes SEO textuelles et vocales.
Les internautes formulent leurs requêtes vocales sous forme de questions comme s’ils engageaient une discussion dans la réalité et non pas sous forme de mots clés. Même si l’intention de recherche reste la même, cette différence de formulation des requêtes implique un travail d’optimisation différent du SEO classique.
On peut constater que de nombreux facteurs annoncent que le SEO vocal va devenir incontournable dans les prochaines années. Il est alors essentiel de savoir comment préparer son site à cette nouvelle forme de SEO.
II) Comment préparer son site à la recherche vocale ?
Certes, le SEO vocal fait partie du référencement naturel. Cependant, cette forme particulière de requêtes par la voix implique une optimisation spécifique sur plusieurs points clés :
- la valorisation du langage conversationnel
- la structuration du contenu
- la performance mobile
- la prédominance du local
Google moteur conversationnel : fin du SEO et début de l’AEO
Les spécialistes du SEO parlent depuis longtemps du fait que Google n’est plus réellement un moteur de recherche (search) mais plutôt un moteur de réponse (answer). Le but n’est plus d’offrir un service de recherche d’information mais bien de proposer directement la meilleure réponse aux individus.
Chez Zooka on va encore plus loin. Nous sommes persuadés que l’ambition du premier moteur de recherche mondial est de devenir un moteur conversationnel. Autrement dit, à l’avenir nous allons nous adresser à Google comme on s’adresse à un proche. C’est-à-dire, en menant une discussion complète qui ne se limite pas à 1 question = 1 réponse mais bien un échange réciproque avec plusieurs questions/réponses.
La sémantique SEO doit donc être adaptée à la recherche vocale pour devenir du AEO (Answer Engine Optimization). Comme nous l’avons vu précédemment, les requêtes vocales ne sont pas du tout exprimées de la même manière que les requêtes textuelles.
Ce changement de la syntaxe des requêtes oblige les référenceurs à adapter leur stratégie SEO pour mieux répondre aux questions des internautes et améliorer leur visibilité sur les moteurs de recherche.
Utiliser un langage naturel
La recherche vocale doit être orientée user autrement dit « user-friendly » pour répondre correctement et rapidement aux besoins exprimés par les utilisateurs. Les internautes ne parlent pas comme ils écrivent. Ils s’adressent à leur assistant vocal en posant des questions structurées, ciblées et dans un langage naturel. L’utilisation d’un champ lexical riche et de synonymes des mots clés principaux est la clé pour optimiser son SEO vocal, comme nous l’explique Matt Cutts dans sa vidéo officielle Google :
La recherche vocale est utilisée dans le but de gagner du temps. Ces derniers attendent donc des réponses à la fois simples, précises et formulées avec un vocabulaire universel pour être comprises immédiatement.
Par exemple, pour la question « Que veut dire l’acronyme GAFA ? », la réponse doit être aussi limpide et claire que possible :
« L’acronyme GAFA désigne les 4 géants du web : Google, Apple, Facebook et Amazon. »
Les métaphores et les phrases à double sens sont cependant à éviter, même si elles font partie du langage courant. Les robots Google ne sont pas (encore) capables de comprendre le second degré et risquent d’être complètement déroutés.
Par exemple, nous aurions bien aimé Intituler cet article « SEO Vocal : de Padawan à Jedi de la recherche vocale ». Ca aurait été sympathique mais niveau référencement c’est pas le top… Comment expliquer à Google la référence à Star Wars ? Pour l’algorithme, SEO et sabres lasers n’ont rien à faire ensemble. Idée abandonnée :X !
Favoriser le format question/réponse et la longue traîne
Etant donné que les requêtes sont principalement exprimées sous forme de questions, les référenceurs doivent se positionner sur des expressions de longue traîne et intégrer les QQOQCCP à leurs études de mots clés (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?).
La clé n’est pourtant pas de changer radicalement tout son contenu en créant des pages uniques rédigées sous le format Question/Réponse. Il est certes indispensable d’intégrer ces formes interrogatives dans sa rédaction mais créer de multiples pages qui répondent en un seul court paragraphe à une unique question sans apporter de valeur ajoutée pourrait nuire au référencement du site. Google n’aime pas les pages courtes et creuses et pénalisera sûrement ce genre de pratiques.
Il est préférable d’enrichir son contenu et d’exploiter les sujets plus en profondeur en intégrant les questions des internautes dans son title et ses Hn sur chaque page.
Ainsi, un visiteur qui arrive sur votre site pourra non seulement trouver la réponse à sa question mais il trouvera aussi d’autres informations utiles sur le même thème. Cette stratégie de contenu est d’autant plus intéressante quand on sait que les assistants vocaux gardent en mémoire les questions précédemment posées. Il est en effet possible de préciser sa recherche de question en question : on parle d’entonnoir de requête affinée.
Pour illustrer notre exemple :
- Demandez à votre assistant « la France fait-elle partie de l’Europe ? »
- Enchaînez avec « Quel est son drapeau » (sans repréciser drapeau de la France)
- Enchaînez avec « Quel est son président » (sans repréciser président de la France)
Votre assistant vocal devrait répondre à toutes vos questions sans que vous ayez besoin de repréciser le pays dont vous parlez. Car il garde en mémoire vos précédentes questions.
Le SEO vocal et son principe de questions/réponses incite les référenceurs à intégrer une rubrique FAQ à leurs sites Internet. Des outils comme Answer The Public ou Übersuggest peuvent d’ailleurs aider à trouver les questions fréquemment posées autour d’un mot clé.
Expliquer les contenus qui ne peuvent être lus
La recherche vocale pose quelques problèmes au niveau de certains contenus des pages. En effet, quelques éléments ne peuvent absolument pas être retranscrits vocalement comme :
- les tableaux complexes
- les graphiques
- les schémas
Il est donc indispensable pour l’optimisation du SEO vocal d’ajouter de courts paragraphes explicatifs accolés à ces contenus afin qu’ils soient compréhensibles par l’algorithme et surtout lisibles par les assistants vocaux.
Structurer son contenu
La recherche vocale va demander une adaptation sémantique et structurelle du contenu mais l’enjeu essentiel du SEO vocal repose sur la Position 0 pour les requêtes informationnelles.
En effet, l’une des principales caractéristiques de la recherche vocale est qu’elle ne donne qu’une seule et unique réponse ! Cette réponse est ce qu’on appelle en SEO (le Saint Graal) la Position 0. Elle se trouve avant le 1er résultat/lien bleu. Il existe trois types de positions 0 : la liste, le paragraphe ou le tableau.
Pour avoir toutes les chances d’apparaître à une position 0, il est indispensable de bien structurer son contenu :
- Hiérarchiser ses titres avec les h1, h2, h3, hn…
- Optimiser ses débuts d’articles en retravaillant son chapeau et son premier paragraphe
- Créer des listes et/ou ancres internes
- Faire un tableau de synthèse simple
- Créer des FAQ
- Utiliser les microdonnées classiques et spécifiques (speakable, webpage, FAQPage, QAPage, news, event, recette, podcast…)
- Avoir des NAP (Name, Address, Phone) clairement affichées pour être facilement identifiable
Toutes ces optimisations, amélioreront vos chances d’apparaître en Position 0 ou dans les boxes PAA (People Also Ask) se situant à la suite du résultat.
A noter que la Position 0 pour desktop compte jusqu’à 50 mots contrairement à la position 0 de la recherche vocale qui s’arrête à 29 mots. L’enjeu est donc double : fournir la réponse à l’internaute en 29 mots, tout en lui donnant envie d’en découvrir davantage sur le sujet et cliquer sur votre site.
Optimiser ses performances mobile
Optimiser son site mobile n’est plus une option. Même si le contenu est structuré et la sémantique retravaillée, il est impossible de se retrouver en Position 0 si la navigation mobile n’est pas optimisée. Rendre son site mobile friendly se traduit par la mise en place une bonne hiérarchisation de l’information et d’une UX pertinente mais surtout par l’optimisation des temps de chargement. Il faut toujours avoir à l’esprit que si les gens utilisent la recherche vocale, c’est en grande partie pour gagner du temps !
Une étude de Backlinkto démontre que les sites qui apparaissent dans les résultats vocaux de Google Home ont un temps de chargement complet de page presque 2 fois inférieur à la moyenne des sites (4,6s contre 8,8s). Et ce n’est rien à côté du TTFB. Le Time To First Byte (octet) de ces top résultats est en moyenne de 0,54 secondes alors que TTFB moyen des sites Internet est de 2,1 secondes.
Voici quelques conseils simples pour optimiser les performances de son site mobile :
- adapter les images aux différents devices (desktop, tablette, smartphone)
- différer le chargement des images qui sont hors écran
- éliminer les ressources JS et CSS qui bloquent le rendu
Pour tester les performances de son site, rendez-vous sur Google PageSpeed Insight, l’outil développé par le moteur de recherche. En plus de donner une note à votre site au niveau de sa vitesse, l’outil donne de nombreuses pistes d’optimisation supplémentaires.
Développer son référencement local
Ne sous-estimez pas le pouvoir du référencement local ! Comme nous l’avons vu précédemment, 85% des recherches locales sont faites via un smartphone. Avec l’avènement de la géolocalisation, les fameux « Trouve-moi un resto italien près d’ici » ou encore « jusqu’à quelle heure est ouverte cette boutique ? » sont désormais monnaie courante en recherche vocale. C’est pourquoi il est indispensable de soigner sa présence localement.
Pour développer votre visibilité locale pour la recherche orale, rien de plus efficace qu’une fiche Google My Business optimisée ! Créez votre fiche établissement et renseignez-y un maximum d’informations (adresse, téléphone, horaires d’ouverture…) et de photos pour que les clients s’habituent inconsciemment au lieu et aux produits.
Pensez à répondre aux commentaires, qu’ils soient bons ou moins bons. Et surtout, tenez votre fiche établissement à jour. Faites-la vivre avec du nouveau contenu régulier, photo ou événement. Une fiche Google My Business dynamique sera plus crédible aux yeux de Google et donc plus susceptible d’être présentée aux internautes. Pensez également à créer vos fiches Bing Places et Apple Maps.
Pour en savoir plus sur comment optimiser votre site pour le SEO local, nous vous proposons de lire notre guide complet sur le référencement local.
Bien que le SEO vocal implique la mise en place de nouvelles optimisations notamment au niveau de la structuration du contenu et de la sémantique, les fondamentaux du référencement naturel restent les mêmes. Le principe EAT, bien connu dans le monde du SEO, est d’autant plus d’actualité :
- Expertise : être reconnu comme un expert dans son domaine
- Authority : développer le netlinking pour gagner en autorité
- Trust : disposer d’un contenu de qualité qui inspire confiance
Aujourd’hui, on peut même rajouter un E pour « Expérience » à cet acronyme. La diversification des contenus sur Internet (images, vidéos, fonctionnalités interactives) et l’arrivée du SEO vocal ont pour objectif de fournir une expérience de recherche unique aux utilisateurs pour leur donner envie de venir et revenir sur son site.
Quoi qu’il en soit, l’objectif du SEO, qu’il soit vocal ou non, est bien évidemment d’être en première position dans les résultats des SERPs, et même d’atteindre la Position 0. Mais comment savoir si votre site a été cité oralement si l’internaute ne clique pas sur votre lien et n’ai donc pas comptabilisé dans votre logiciel de suivi d’audience ?
III) Comment mesurer la réussite de son SEO vocal ?
Maintenant que nous savons pourquoi et comment optimiser notre SEO vocal, il est indispensable de savoir comment mesurer les effets de la recherche vocale sur les sites internet. Car l’un des impacts néfastes de la recherche vocale est la rétention des internautes sur les moteurs de recherche.
En effet, avec la recherche vocale et les featured snippet, Google montre clairement son envie de retenir et garder l’internaute sur son moteur de recherche. Le fait de proposer une réponse directement dans la SERP a pour conséquence immédiate de diminuer le nombre de clics sur votre site internet. Comment donc savoir si votre site internet est proposé en recherche orale ?
Position 0
Le meilleur indicateur est le nombre de vos mots-clés positionnés en position 0 ! Il n’existe pas encore d’outils SEO capables d’identifier les positions zéro. Le travail devra donc se faire manuellement. A vous d’effectuer vos propres tests vocaux pour vérifier votre positionnement. Cette technique vous permettra également de mieux comprendre l’algorithme de recherche.
Impressions
Comme nous le disions précédemment, l’un des effets négatifs du SEO vocal et de la rétention des moteurs de recherche, est l’absence de clic vers votre site internet. Vos outils de mesure et d’analyse d’audience classiques tels que Google Analytics vont donc collecter moins de données sur les visiteurs. C’est pourquoi l’analyse des impressions de votre site internet va devenir indispensable. En effet, même si votre site n’est pas cliqué, il peut être affiché dans les SERPs pour les recherches vocales, ce qui comptabilisera 1 impression dans Google Search Console.
Conversions
Indicateur également indispensable, les conversions ! Peu importe la provenance de votre trafic et votre domaine d’activité, votre CRO (Conversion Rate Optimisation) doit toujours être au cœur de votre stratégie business. Malheureusement aujourd’hui, même avec les meilleurs outils d’analyse d’audience, il nous est impossible de distinguer recherche écrite et recherche orale. On peut toutefois regarder de près les devices mobiles pour tirer quelques conclusions pertinentes.
Bien sûr, les KPIs SEO habituels sont toujours à surveiller suivant vos objectifs 😉 !
Tous les webmarketeurs qui pensaient que le référencement naturel allait disparaître au profit de la publicité et du SEA, voient aujourd’hui la discipline évoluer, notamment grâce à l’arrivée de la recherche vocale.
Chez Zooka, on s’interroge sur les impacts de la recherche vocale sur les sites e-commerce. Aujourd’hui, la majorité des requêtes vocales ont des fins informationnelles et navigationnelles. Comment Google va-t-il procéder pour permettre aux sites e-commerce de réaliser des transactions sans aucun écran, via un assistant vocal par exemple ? Et quid des sites qui utilisent les filtres à facettes que l’on a pour habitude de ne pas indexer pour éviter la duplication de contenu ? Il est impossible de générer autant de pages que de combinaisons de produits avec un texte unique. Comment l’algorithme va-t-il faire pour proposer une sélection de jupes/longue/rouge/taille 38 ?
Soyons un peu philosophes et réfléchissons aux enjeux qui se cachent derrière l’évolution technologique. Formuler 1 réponse vocale à un internaute revient à lui proposer une unique réponse. Il n’a en effet vraiment pas le choix quant aux résultats de recherche. Devons-nous accepter cette réponse comme véritable sans nous inquiéter ? Google va-t-il adapter ses réponses en fonction des données personnelles de chaque internaute ou sommes-nous en train de nous diriger vers un modèle de pensée unique ?
Une chose est sûre, le SEO vocal est à surveiller de près et il est très probable que nous soyons tous surpris des évolutions technologiques qui vont en découler dans les prochaines années, notamment au niveau de l’intelligence artificielle et de la “sensibilité” des algorithmes. Pouvons-nous imaginer que les algorithmes détecteront notre humeur dans le ton de notre voix ?
Et que dire de la reconnaissance vocale ? Ne vous est-il jamais arrivé qu’un proche déclenche votre assistant vocal par amusement, ou pire, par inadvertance ?
Nos assistants vocaux nous reconnaîtront-ils lorsque que nous serons malades ? Peuvent-ils faire la différence entre une personne mineure ou majeure ? Cela pose une question éthique : quid de la protection des données et des individus ?
Google a depuis quelques temps montré son envie de favoriser les sites mobile friendly, les recherches locales et maintenant les requêtes vocales. Il y a fort à parier que de nouveaux outils et de nouveaux KPIs vont apparaître sur le marché du SEO pour continuer dans ce sens et que le SEO vocal d’aujourd’hui n’est qu’un aperçu SEO de demain.
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